«,,, Je n’ai officiellement, que deux points fixes pour encadrer mes pérégrinations futures : la région de Chinguetti en Mauritanie, où il me faut rechercher une météorite géante, colossale, fabuleuse (cent mètres de long et quarante de haut, affirme l’informateur)… »
Théodore Monod extrait de Méharées
Théodore Monod extrait de Méharées
Il y a à Ben Amira en Mauritanie, là où Théodore Monod cherchait sa météorite, un monolithe énorme de granit calciné et dense, comme sorti du centre de la terre sur le désert de sable.
C’est à coté de ce géant que fut organisé par le Point Afrique et Ky Siriki, sculpteur Burkinabé, un symposium de sculpture.
En décembre 2000- janvier 2001, (ce trop fumeux passage de l’an 2000) une bonne dizaine de sculpteurs étonnés, sortis de leurs ateliers des quatre coins du monde, se retrouvèrent littéralement écrasés, à pied d’œuvre pour sculpter et vivre dans ce paysage grandiose.
En fait de monolithe il y en avait plusieurs, c’est au pied de l’un d’eux : « Aicha », femme infidèle chassée et pétrifiée par son mari jaloux d’après la légende que nous nous installâmes.
L’expérience allait laisser des traces : des sculptures, modestes, semées dans les éboulis de granit,. Des petites écritures qui s’ajoutent à d’autres, gravées par des bergers sur les parois des grottes, des signes d’humanité dans ce monde minéral. C’était hier, c’était au néolithique.
D’autres traces aussi, celles gravées dans ma mémoire : des souvenirs qui donnent envie d’y retourner, de faire découvrir à d’autres la beauté d’une nuit étoilée, la tendresse ocre du sable, et ces pierres si dures qu’il fallait beaucoup d’inconscience pour oser les défier …
… Ici tout est grand, lumineux. Dans un éboulis de granit, j’évide un rocher pour y installer un visage de femme en bronze coulée sur place, je referme. A la fin seul subsistent deux petits trous pour découvrir l’intérieur, l’intimité du rocher.
Mais qui regarde entre ombre et lumière. Cette chambre noire, est-ce une prison ou un refuge ? Qui est reclus ici ? il n’y a pas de réponse, seul le granit, le sable et maintenant quelques kilos de bronze…
C’est à coté de ce géant que fut organisé par le Point Afrique et Ky Siriki, sculpteur Burkinabé, un symposium de sculpture.
En décembre 2000- janvier 2001, (ce trop fumeux passage de l’an 2000) une bonne dizaine de sculpteurs étonnés, sortis de leurs ateliers des quatre coins du monde, se retrouvèrent littéralement écrasés, à pied d’œuvre pour sculpter et vivre dans ce paysage grandiose.
En fait de monolithe il y en avait plusieurs, c’est au pied de l’un d’eux : « Aicha », femme infidèle chassée et pétrifiée par son mari jaloux d’après la légende que nous nous installâmes.
L’expérience allait laisser des traces : des sculptures, modestes, semées dans les éboulis de granit,. Des petites écritures qui s’ajoutent à d’autres, gravées par des bergers sur les parois des grottes, des signes d’humanité dans ce monde minéral. C’était hier, c’était au néolithique.
D’autres traces aussi, celles gravées dans ma mémoire : des souvenirs qui donnent envie d’y retourner, de faire découvrir à d’autres la beauté d’une nuit étoilée, la tendresse ocre du sable, et ces pierres si dures qu’il fallait beaucoup d’inconscience pour oser les défier …
… Ici tout est grand, lumineux. Dans un éboulis de granit, j’évide un rocher pour y installer un visage de femme en bronze coulée sur place, je referme. A la fin seul subsistent deux petits trous pour découvrir l’intérieur, l’intimité du rocher.
Mais qui regarde entre ombre et lumière. Cette chambre noire, est-ce une prison ou un refuge ? Qui est reclus ici ? il n’y a pas de réponse, seul le granit, le sable et maintenant quelques kilos de bronze…







