Ma sculpture reste empêtrée par une obsession de taille : la représentation de l’homme, plus justement le corps de sa femme ; (enfin, un archétype avec de la chair autour).
Cariatides, gradiva, pleureuses, amazones, infantes, ménines, femmes de pierre, de plâtre, de papier, toutes ces vieilles égéries condamnées aux petites poubelles de l’histoire de l’art, je les aime encore.
Ces créatures, hiératiques ou frivoles se donnent à tous et pourtant, plus personne n’en veut, abandonnées par les artistes elle se retrouve délaissées dans les musées.
Quelques-unes se sont pourtant immiscées dans mon travail, ont colonisé mon atelier, inconsidérément.
Enfin je m’aperçois, que tout doucement, au fil des sculptures une sorte de typologie se dessine, qui me fait entrevoir toute une humanité de caractères de femmes…de caractère.
Alors un jour comme cela, je me dis qu’il va bien falloir les sortir, les montrer, peut être les vendre. (Attention ne confondez pas des statues de femmes avec le statut de la femme.)
En voici donc quelques-unes, habillées ou nues, avec ou sans accessoire, de ces femmes de peine ou de joie, de ces femmes seules ou de compagnie. Toutes en sculpture possèdent le poids du matériau ; je les voulais pourtant aussi légères et fragiles que ma vie : plume, plomb, plume…..
p.m.